Synopsis :
À l’origine, Abel et Junon eurent deux enfants, Joseph et Elizabeth. Atteint d’une maladie génétique rare, le petit Joseph devait recevoir une greffe de moelle osseuse. Elizabeth n’était pas compatible, ses parents conçurent alors un troisième enfant dans l’espoir de sauver Joseph. Mais Henri qui allait bientôt naître, lui non plus, ne pouvait rien pour son frère - et Joseph mourut à l’âge de sept ans.
Après la naissance d’un petit dernier, Ivan, la famille Vuillard se remet doucement de la mort du premier-né. Les années ont passé, Elizabeth est devenue écrivain de théâtre à Paris. Henri court de bonnes affaires en faillites frauduleuses, et Ivan, l’adolescent au bord du gouffre, est devenu le père presque raisonnable de deux garçons étranges. Un jour fatal, Elizabeth, excédée par les abus de son mauvais frère, a "banni" Henri, solennellement. Plus personne ne sait exactement ce qui s’est passé, ni pourquoi. Henri a disparu, et la famille semble aujourd’hui dissoute. Seul Simon, le neveu de Junon, recueilli par sa tante à la mort de ses parents, maintient difficilement le semblant d’un lien entre les parents provinciaux, la soeur vertueuse, le frère incertain et le frère honni...
Film choral avec un récit « mosaïque » et des dialogues d’une grande qualité, certes cette histoire nous est contée avec un certain cynisme mais malgré tout cela reste touchant.
Le réalisateur nous relate ici les rapports mère/enfants dans une famille particulière habitée par la mort d’un enfant malade et par la venue d’un autre enfant « médicament » devenu inutile dès sa naissance par manque de compatibilité avec son aîné.
Desplechin nous donne là juste des pistes à suivre mais pas de réponse ; à nous de les trouver… si l’on veut… ou si l’on peut !